Qui refuserait d’assister à la création d’un sac qui sera plus tard qualifié d’iconique ? Pas nous, c’est évident.
A défaut de pouvoir refaire l’histoire, nous pouvons la raconter.
Commençons par un classique parmi les classiques : le Lady Dior.
En 1995, Lady Diana est en visite à Paris. Comme le veut la coutume, elle passe saluer le Président de la République de l’époque ainsi que la première dame, Bernadette Chirac.
Cette dernière souhaite offrir à la princesse un cadeau diplomatique unique, esthétique, pratique, mais surtout créé spécialement pour elle. Elle pense ainsi à un sac et fait immédiatement appel à la Maison Dior qui se précipite alors pour satisfaire sa demande.
Fait de 144 pièces, ce sac initialement nommé « Chouchou », deviendra « Princesse », et enfin le « Lady Dior » que nous connaissons tous. Orné de charms évoquant les porte-bonheurs que Monsieur Dior affectionnait tout particulièrement, le cannage est pensé comme la reproduction de l’assise des chaises style Napoléon III sur lesquelles il invitait les convives à s’asseoir lors de l’un de ses défilés en 1947.
Enchantée de ce présent reçu lors de l’inauguration de l’exposition Cézanne au Grand Palais, Lady Diana tiendra à le porter dès que faire se peut.
Aux matchs de polo, au MET Gala de 1996, aux dîners officiels ou encore au parc avec ses enfants, son bijou de maroquinerie la suivra partout. Les deux deviennent indissociables, le sac n’étant alors plus que la continuité du bras de sa propriétaire.
Cette publicité constante offre à Dior une nouvelle fraîcheur en termes de maroquinerie qui voit son nouveau produit phare commandé par milliers. Les ventes affluent, les demandes de customisation de coloris aussi. La maison fait face à une réussite aussi massive qu'inatendue, plus de deux cent mille exemplaires sont écoulés deux ans après le lancement. Le chiffre d’affaires de la maison explose et se voit multiplié par 10.
Désormais si connu et reconnu qu’il devient l’une des vitrines principales de Dior, ce sac existe en de nombreuses déclinaisons de couleurs ou matières, afin de satisfaire la moindre demande de cette si chère clientèle de la Maison.